Le présent rapport fait suite à celui de 2019 sur la diversité, ainsi qu’à notre document de 2020 sur la participation des femmes à l’industrie automobile dans l’après-COVID. Le présent document fait le point sur la diversité et la main-d’œuvre dans l’industrie selon les dernières données sur le marché du travail dans quatre groupes méritant l’équité — les femmes, les Autochtones, les personnes ayant une incapacité et les personnes racisées. Ce document se concentre sur les industries dont le code du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) commence par 3361 (fabrication de véhicules automobiles) ou par 3363 (fabrication de pièces pour véhicules automobiles) et s’inscrit dans les contextes manufacturier et ouvrier du Canada en général. Ce qui distingue ce document, c’est l’inclusion des personnes ayant une incapacité. De plus, nous examinons les données sur l’emploi selon l’industrie dans la chaîne d’approvisionnement automobile. Nous formulons plusieurs observations en nous appuyant sur les résultats de cette analyse.

• Les femmes demeurent sous-représentées dans l’industrie automobile canadienne (20 % de l’effectif en assemblage et 27 % en production de pièces), et sont concentrées en général dans les professions moins bien rémunérées. Toutefois, au cours de la période allant de 2010 à 2022, la proportion de femmes a effectivement augmenté de 20,1 % dans la production de pièces et de 45,8 % dans l’assemblage; alors qu’il enregistrait une hausse de 4 % dans la fabrication en général.
• Les femmes sont également confrontées à des écarts de rémunération entre les sexes, mais le segment de l’assemblage respecte beaucoup mieux la parité salariale que celui de la production de pièces ou le secteur manufacturier en général. Le recrutement de femmes dans les professions mieux rémunérées et la parité au sein d’une même profession selon le niveau de scolarité, les compétences et le rendement aideront à réduire ces écarts.
• Les personnes racisées sont bien représentées dans l’effectif automobile, totalisant 26 % des travailleuses et travailleurs en assemblage — ce qui est représentatif de leur part de la population active canadienne. Elles le sont encore beaucoup mieux dans la production de pièces (42,3 %).
• Dans une forte proportion, les personnes racisées détiennent un certificat ou un diplôme universitaire, sinon un baccalauréat— 33 % en assemblage et 29 % en production de pièces —, mais c’est un peu moins que dans l’ensemble du secteur manufacturier (36,7 %).
• En ce qui concerne les personnes ayant une incapacité permanente, 87,8 % de celles qui sont recensées en assemblage occupent un emploi et c’est 79,3 % en production de pièces, mais c’est moins que dans l’ensemble du secteur manufacturier (91,4 %).

• Pour ce qui est de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs occupant un emploi en assemblage et en production de pièces, 8 % sont des personnes ayant une incapacité permanente, tout comme dans l’ensemble du secteur manufacturier (8 %), mais c’est légèrement inférieur à leur pourcentage dans l’économie globale (10 %).

Quant aux Autochtones, leur proportion dans l’assemblage (2,7 %) et dans la production de pièces (2 %) est inférieure à leur proportion dans la population nationale (3,9 %). C’est attribuable à l’emplacement des employeurs plutôt qu’à celui des Autochtones. Toutefois, l’expansion de l’activité minière en vue de la production de batteries pour véhicules électriques (VE) ajoutera des possibilités d’emploi dans la chaîne d’approvisionnement.